Posté le 23 mars 2006
Les enfants qui naissent en Haïti risquent plus de mourir pendant leur petite enfance que ceux qui naissent dans n’importe quel autre pays de l’hémisphère occidental, affirme un rapport, « SOS Enfants : Haïti », publié par l’UNICEF.
« Il y a peu d’endroits dans le monde où il est plus difficile d’être un enfant en bonne santé, a déclaré Adriano González-Regueral, représentant de l’UNICEF en Haïti en présentant ce rapport.
Alors que Haïti ne recense que deux pour cent des naissances en Amérique latine et dans les Caraïbes, il comptabilise 19 pour cent des décès d’enfants de moins de cinq ans dans la région. "Haïti a de loin le taux de mortalité le plus élevé des moins de cinq ans, avec 117 enfants qui meurent pour 1000 naissances.", selon le document.
« SOS Enfants : Haïti » est la deuxième étude de la série SOS Enfants, qui présente les principaux obstacles auxquels se heurtent les enfants des pays en crise. Elle rapporte que pour des milliers de jeunes Haïtiens, la vie est un combat quotidien.
Dans les zones rurales, les enfants ne disposent d’aucun service de base ; ils doivent marcher pendant des heures rien que pour arriver au dispensaire le plus proche ou à une source d’eau. Dans les villes, la violence et la maltraitance les enferment dans un engrenage d’où il est quasiment impossible de sortir.
« Nous saluons l’engagement qu’a pris le nouveau Président Préval d’améliorer la vie des enfants de son pays, a affirmé M. González-Regueral. Les dirigeants politiques peuvent favoriser le type de changements nécessaires pour qu’une bonne éducation de base et des soins médicaux décents ne soient plus une question de chance pour les enfants mais deviennent la norme commune. »
"Soins de santé insuffisants, dégradation de l’environnement, scolarisation insuffisante, violence et maltraitance", sont les principales menaces qui pèsent sur la santé et le bien-être des enfants haïtiens, selon l'UNICEF.
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